RESTER CALME

Tout d’abord, il est utile que vous essayiez, même si cela est très compliqué, de vous calmer, de déstresser. En effet, les nourrissons sont "de vraies éponges à émotions" : ils ressentent tout (humeurs, ambiances, non-dits...). Ainsi, si votre enfant perçoit votre anxiété ou votre énervement, il va lui-même devenir anxieux, donc pleurer davantage ce qui va accroître votre anxiété ou votre énervement ; en bref, c’est le début d’un cercle vicieux. Au contraire, si votre enfant perçoit votre calme, il va lui-même progressivement s’apaiser. Vous pourrez alors vous féliciter d’avoir réussi à engager un cercle vertueux à partir d’une situation plutôt difficile donc d’avoir réussi une vraie mission de parent !
Pour vous aider (car tout cela est bien plus facile à dire qu'à faire), j’ai listé quelques "recommandations" pour les moments difficiles ; moi-même, je me rappelais ces recommandations pendant les crises de mes enfants et cela m'aidait à rester calme voire même à me calmer :

  • N’ayez pas peur des pleurs de Bébé : les pleurs sont l’unique façon qu’ont les bébés pour s’exprimer ; ils ne sont pas dirigés contre les parents ; ils n’ont rien de caprices et vont finir par passer. Lorsque vous aurez appris à décoder les pleurs de Bébé (ce qui se fait progressivement, en "écoutant" votre bébé en fonction des situations), vous pourrez comprendre ce que Bébé veut vous dire et, en répondant à son besoin, vous verrez que les pleurs s’arrêtent alors.
  • Prenez du recul : les coliques et les symptômes de votre enfant ne sont pas rares et sont même courants chez les nourrissons : vous êtes vraiment (très) loin d’être les seuls à vivre ces moments difficiles.
  • Dédramatisez : il est globalement admis que les coliques ne sont pas dangereuses pour Bébé et qu’elles n’entraînent pas de séquelles.
  • Gardez espoir : les solutions présentées dans cet article, pour soulager Bébé de ses coliques, ont été "testées et approuvées" par de nombreux parents : elles ont permis de réduire les coliques de leur(s) enfant(s) et même parfois de les stopper de façon spectaculaire. Tout espoir est donc permis que vous trouviez la ou les solutions qui vont fonctionner pour votre enfant ! Et même si vraiment, dans le pire des cas, aucune solution proposée ne fonctionnait, rappelez-vous que les coliques disparaissent généralement vers l’âge de 4 mois. Il faut alors s'efforcer de garder patience et d’attendre que ça passe...
  • Imposez-vous des moments de pause pour retrouver votre calme ainsi que des moments de repos pour récupérer de votre fatigue Par exemple, imposez-vous de faire la sieste quand Bébé fait la sieste ; le ménage attendra surtout si vous pouvez le faire avec Bébé en écharpe ou en porte-bébé et que cela lui plaît !

Quelques moments rien qu'à soi, c'est bon pour soi... (donc aussi pour Bébé) !

  • Essayez de vous détendre si, lorsque l’heure du "rugissement du petit fauve" arrive, vous sentez que vous devenez de plus en plus nerveux : faites des exercices de relaxation (inspirez et soufflez profondément par exemple) ou bien chantez ou bien essayez de vous changer les idées.
  • Acceptez la frustration de voir Bébé pleurer sans pouvoir le soulager. Rappelez-vous néanmoins qu’un bébé qui pleure a au moins besoin de proximité et d’attention : ainsi, en le tenant dans vos bras, même si vous vous sentez inutile, vous comblez au moins ce besoin. C’est un bon début !
  • Demandez de l’aide aux personnes en qui vous avez confiance (Papa qui est de retour du travail, Mamy, un(e) ami(e), le parrain, une professionnelle de la PMI...) si possible pour leur passer le relais si vous êtes fatigué et énervé. Il n’y a pas de honte. Vous pourrez souffler et cela permettra de casser le cercle vicieux où les anxiétés de Bébé et du parent se répondent. Ainsi, ne soyez pas surpris si Bébé s’arrête de pleurer dans les bras de ces autres personnes ! Soyez mêmes heureux pour Bébé et pour vous ! Pendant ce temps, détendez-vous, reposez-vous, prenez du temps pour vous et à votre rythme. Vous reviendrez régénéré, disponible, peut-être avec de nouvelles idées pour améliorer les choses et assurément avec le sentiment que votre bébé vous a manqué !
  • Sachez détecter le moment où vous êtes "à bout"(de patience, de fatigue, de nerfs, de vos limites) et suivez la "procédure d’urgence" :

    - Installez Bébé dans son lit, en sécurité et au calme
    - Expliquez à Bébé calmement que vous voyez bien que ça ne va pas mais que vous ne comprenez pas pourquoi il pleure, que vous êtes désolé de ne pas pouvoir l’aider, que vous sortez de la pièce faire une pause et que vous reviendrez un peu plus tard
    - Sortez de la pièce sans complexes et surtout sans culpabilité (et aussi sans babyphone !) et allez vous reposer ou essayer de vous détendre en vous isolant loin des cris de Bébé pendant quelques minutes : pourquoi par exemple ne pas prendre une douche, écouter de la musique calme, regarder la télé, faire des sudoku, boire un thé, chanter, pleurer un bon coup ou parler à une copine pour vous libérer ?

    Rassurez-vous, nous sommes de nombreux parents à avoir trouvé nos bébés insupportables quand ils n’arrêtaient pas de pleurer ; et nous aussi, lorsque nous étions excédés et désemparés, nous avons parfois préféré laisser nos enfants pleurer dans leurs chambres. Cela ne fait pas de nous de mauvais parents. Au contraire ! N’est-ce pas être un bon parent que de savoir qu’il vaut mieux laisser son enfant seul en sécurité quelques instants plutôt que de favoriser un cercle vicieux ou pire, de risquer l'énervement et le "pétage de câble" ?
    Car c’est là toute l’utilité de cette "procédure d’urgence" : éviter de perdre son sang froid et de passer à l’acte, comme hurler sur son enfant ou le secouer, ce qui peut être dramatique (cela peut lui occasionner des séquelles cérébrales irréversibles ; cela peut même lui donner la mort comme nous le rappellent régulièrement les tristes faits divers de l'actualité)
    Et vous verrez, en étant isolé loin des pleurs de votre enfant, vous pourrez reprendre votre calme et vos esprits et cela vous redonnera courage ; alors vous serez de nouveau apte à vous occuper de Bébé et serez en mesure de le calmer : peut-être penserez-vous à une nouvelle solution pour soulager Bébé et l'apaiser, ou bien, en vous sentant plus serein, peut-être que Bébé pleurera moins.